Fusée soviétique n1/l3

La fusée N1 était une fusée de lancement soviétique développée dans les années 1960 et 1970 dans le but de lancer des missions habitées vers la Lune dans le cadre du programme spatial soviétique. Elle était conçue pour rivaliser avec la fusée américaine Saturn V dans la course à l'exploration lunaire pendant la guerre froide.

Le développement de la N1 a commencé en 1959 et a été supervisé par le Bureau d'études Yuzhnoye (aujourd'hui le Bureau d'études Yuzhnoye à Dnipro, en Ukraine) sous la direction de l'ingénieur en chef Sergueï Korolev, qui était également responsable du développement des premières fusées soviétiques. La N1 était une fusée à plusieurs étages, mesurant environ 105 mètres de hauteur et pesant plus de 2 700 tonnes au décollage.

La N1 était propulsée par une série de moteurs RD-170 et RD-171 alimentés par du kérosène et de l'oxygène liquide, ainsi que par des moteurs RD-0120 utilisant de l'hydrogène liquide et de l'oxygène liquide. Elle avait une capacité de charge utile estimée à environ 95 tonnes en orbite basse terrestre (LEO) et était conçue pour transporter une capsule spatiale Soyouz modifiée avec un équipage jusqu'à la Lune.

Cependant, la N1 a rencontré de nombreux défis techniques et de développement, notamment des problèmes de conception, de fiabilité et de coûts. Elle a subi quatre vols d'essai non habités entre 1969 et 1972, mais tous ont échoué, soit pendant le lancement, soit pendant les phases de vol ultérieures. Le programme N1 a été annulé en 1974 après les échecs répétés et les coûts élevés, mettant fin aux aspirations soviétiques d'envoyer des cosmonautes sur la Lune.

Malgré son échec en tant que véhicule de lancement lunaire, la N1 reste un exemple emblématique de l'ambition et de la complexité des programmes spatiaux de l'époque de la course à l'espace entre les États-Unis et l'Union soviétique, et son développement a contribué à l'avancement de la technologie spatiale en URSS.