AMX AuF1

Le canon automoteur modèle F1 (AuF1) est un système d'artillerie sol-sol français monté sur le châssis du char de combat AMX 30, conçu pour être adaptable sur d'autres plates-formes telles que le T-72, le Leopard 2, etc. Il a été développé par l'Atelier de construction de Roanne du GIAT (devenu GIAT Industries puis Nexter Systems) pour le châssis et l'Établissement d'études et de fabrication d'armement de Bourges pour la tourelle 155 grande cadence de tir (155 GCT). En 2016, l'Armée de terre française comptait encore 32 unités de l'AuF1 affectées au 40e RA de Suippes, mais il est actuellement en cours de remplacement par le CAESAR.

Dans les années 1960, l'OTAN a envisagé de remplacer les batteries d'artillerie de campagne équipées du calibre 105 mm par des canons de 155 mm en raison de leur puissance supérieure face à la menace potentielle des forces du pacte de Varsovie. Ainsi, le développement de l'AuF1 a répondu à un besoin de mobilité comparable à celle d'un char de combat, une capacité à traiter rapidement des cibles variées sur 360 degrés, une haute cadence de tir avec une protection NBC et anti-armes portatives.

Le canon automoteur est équipé d'un chargement automatique innovant pour l'époque, permettant une cadence de tir efficace et maximale. Son système unique de chargement semi-automatique des obus et des douilles combustibles assure une capacité de tir en atmosphère NBC, faisant de l'AuF1 un système d'artillerie avancé.

Au fil des années, l'AuF1 a connu des évolutions importantes, passant notamment de l'AuF1 à l'AuF1 T avec une amélioration des systèmes de commande et de puissance. Des versions expérimentales et intermédiaires ont été développées pour valider de nouvelles technologies et améliorer les capacités opérationnelles.

Actuellement, la transition vers le CAESAR est en cours, avec une planification de retrait progressif des unités AuF1 au profit de ces nouveaux systèmes plus modernes. La loi de programmation militaire actuelle prévoit le remplacement complet des AuF1 par des canons CAESAR, marquant ainsi une étape dans l'évolution de l'artillerie française vers des équipements plus performants et adaptés aux défis contemporains.