Canon de 100mm

Après la Seconde Guerre mondiale, la marine française a modernisé son artillerie avec le développement d'un canon polyvalent de 100mm sous la direction de l'ingénieur Tonnelé en 1953. La première tourelle, modèle 53, a été testée en mer à partir de 1958 et a équipé la plupart des grands bâtiments de combat français depuis 1960. Ce canon, très réussi et régulièrement modernisé, est entièrement automatique à partir du modèle 68 et monté dans une tourelle avec deux postes de mise en œuvre. Les munitions sont stockées dans une soute et hissées par un barillet-élévateur, avec un refroidissement assuré par une circulation d'eau et d'air pour réduire l'usure. Avec un diamètre de 100mm et une portée maximale de 17000 mètres, le canon peut être télécommandé ou utilisé localement. Le pointage de l'arme est assuré par des moteurs électriques et des groupes hydrauliques, et la tourelle est étanche pour résister aux embruns et paquets de mer. Quatre modèles principaux de tourelles ont été développés : 53, 64, 68 et 100 TR. Le modèle 68 est entièrement automatique et ne nécessite plus de servant, tandis que le modèle 100 TR utilise des matériaux composites pour réduire la surface équivalente radar. Les versions récentes du canon peuvent lutter contre des cibles aériennes, de surface et terrestres. Ce canon équipe tous les navires de combat français à partir des avisos A69, à l'exception du porte-avions Charles De Gaulle qui utilise une autodéfense à base de missiles. Les frégates Forbin et Chevalier Paul ainsi que le programme FREMM utilisent un canon de 76mm Oto-Breda. Le canon de 100mm reste un élément clé de la défense navale française, polyvalent et moderne, régulièrement mis à jour pour répondre aux nouvelles menaces.